La conseillère de police Audrey Lhoest, inquiète suite à l’information selon laquelle les violences intrafamiliales, qui visent essentiellement des femmes, ne constitueront plus une priorité du plan fédéral de sécurité 2016-2020, a interrogé le président de la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles, Yvan Mayeur (question écrite du 30 juin 2015).


Pour rappel, une femme sur quatre en Belgique est victime de violences physiques ou sexuelles au sein du couple. Une journée internationale nous rappelle d’ailleurs, chaque 25 novembre, l’impérieuse nécessité de poursuivre l’élimination de la violence à l’égard des femmes. 

C’est d’autant plus nécessaire que, dans le cas où ces femmes arrivent à quitter le domicile conjugal, elles tombent le plus souvent dans la pauvreté.

On recense 162 décès liés à cette criminalité et 40.000 PV dressés à Bruxelles (Région) pour la seule année 2013.

En outre, la question de la violence dans les couples d’adolescents est aussi de plus en plus fréquente, ou en tout cas connue. Le centre d’appel 103 reçoit 3 appels par semaine à ce sujet et sur les 134 appels reçus en 2014, 42% concernaient des violences physiques.

Ainsi, le signal lancé par les autorités fédérales (ndlr, ôter le caractère prioritaire de cette problématique) est désastreux, que ce soit vis-à-vis des auteurs de violence ou encore des victimes.

Que retenir des premières réponses de la zone Bruxelles Capitale Ixelles?

  • La zone s’engage à poursuivre les efforts par rapport à cette problématique;
  • Sur 40.000 PV pour l’ensemble de la Région en 2013, 1.861concernent la zone.

La conseillère reviendra à la rentrée sur le sujet au conseil de police. Elle s’interroge, entre autres:

  • Sur la politique concrète d’accueil dans les commissariats;
  • Sur le suivi donné aux PV;
  • Sur les raisons pour lesquelles la zone ne travaille pas avec l’ASBL PRAXIS, pourtant spécialisée dans la formation, y compris des policiers;
  • Sur la date des dernières formations livrées aux policiers en matière de violences intrafamiliales;
  • Sur les raisons pour lesquelles les chiffres des violences intrafamiliales spécifiques à Ixelles ne sont pas disponibles;
  • Sur les synergies prévues avec la Région en la matière.

illustration prétexte (c) accroc, Québec

Voici les réponses aux question de la conseillère